Ferme de Pâquerette - Agneau

Ferme de Pâquerette - Agneau
Violaine Ronzon Séon et Michaël Séon - éleveurs ovins à Aveize (69)
 

Pourquoi passer au bio maintenant ?

Le projet de conversion remonte à 2013, moment auquel son mari Michaël a rejoint Violaine sur la ferme. Ce qui les motive c’est avant tout la recherche de cohérence. Le label apporte également des garanties importantes pour un circuit de vente comme celui de la Ferme au Quartier. Par contre, l’agneau bio n’est pas mieux valorisé, ni mieux vendu en filière longue. Ce n'était pas non plus une demande forte des clients réguliers de la ferme qui connaissaient déjà les pratiques d'élevage mais c'est toujours un plus !
 

Quels sont leurs engagements  ?

La Ferme de Pâquerettes défend une agriculture paysanne, bio et locale. Et selon Violaine, les 3 qualificatifs sont indissociables. La charte bio permet d’aller loin et de faire certifier des pratiques environnementales vertueuses et respectueuses des animaux. Mais il ne faut pas oublier les autres pétales de l’agriculture paysanne : Autonomie, Transmissibilité, Développement local et Répartition équitable des volumes de production. Un engagement clé est la lutte contre l’agrandissement des fermes pour faciliter leur transmission, favoriser l’installation d’autre paysan.e.s et perpétuer ainsi le métier.

 

  

Comment les agneaux sont-ils élevés ?

Hors période d’agnelage d'hiver, les brebis sont en pâture. A la belle saison, elles se nourrissent d’herbe. Quand l’herbe vient à manquer, leur alimentation doit être complétée par du foin et des céréales.

Le foin est produit à 100 % sur la ferme, sans travail de la terre, ni arrosage, ni engrais, ni pesticide. La forte pente les empêche en revanche d’être autonomes en céréales. Ils ont donc recherché un approvisionnement bio, local (moins de 50km) et abordable.

Du point de vue des soins, aucun traitement préventif n’est appliqué. L’analyse des excréments permet de déceler les parasites et de ne traiter que les animaux infectés. La rotation importante du troupeau dans les parcelles est d’ailleurs essentielle pour limiter les risques. Il en est de même pour les traitements antibiotiques : exceptionnel, curatif et limité à 1 traitement par agneau (obligation de la charte AB).
 

Deux changements majeurs pour passer au bio

Premièrement, l’origine des céréales dont nous avons déjà parlé. Deuxièmement, lorsque qu’une brebis donne naissance à deux ou trois agneaux, elle ne parvient pas à tous les allaiter. Il faut donc les nourrir au lait en poudre. Et la poudre de lait bio est trop chère pour maintenir l’équilibre économique de la ferme ! Violaine et Michaël sont donc en train de changer progressivement de race de brebis pour limiter les naissances multiples.
 

L'agneau de septembre : un agneau d'alpage

La saillie des brebis se fait naturellement, par le bélier. Une petite partie des brebis seront gestantes dès l’été. Comme les agneaux naissent en décembre, après 5 mois de gestation, ces brebis et leurs petits passent l’hiver en bergerie. Les agneaux que l’on mange à Pâques sont des agneaux de bergerie.

Pour le reste du troupeau, la gestation démarre majoritairement en hiver. Les agneaux naissent en avril et restent, avec leurs mères, en alpage tout l’été. C’est pourquoi les agneaux de septembre sont des agneaux d’alpage, nourris exclusivement au lait et à l’herbe.

Ainsi, manger des agneaux fermiers et bio à Pâques, c’est bien ! Mais les manger en septembre, c’est encore mieux.
Nous ne manquerons pas de vous en proposer en septembre prochain !