Les Vergers de Barbieux - Arboriculteurs

Les Vergers de Barbieux - Arboriculteurs

Cyril et Pierre-Baptiste Bonjour, arboriculteurs à Chabanière

Une transmission et des transformations

Après une période de formation et transmission avec leurs parents, Cyril et Pierre-Baptiste Bonjour gèrent maintenant seuls le verger créé par leur père en 1986.
Ces dernières années, leur verger a beaucoup grossi grace au rachat de différentes parcelles leur permettant d'atteindre les 40 hectares, essentiellement situés autour de Saint Didier sous Riverie, sur la commune de Chabanière (69) à une altitude de 450m environ.
Ils produisent essentiellement des pommes, des poires, des prunes, des kakis, des nashis (un croisement entre la pomme et la poire), des abricots, du raisin de table et bientôt des pêches de vigne. Ils ont également des parceles de cerises en conventionnel.
Ils sont équipés
Plusieurs autres changements ont été opérés : la conversion bio de la plupart des fruits, l'arrêt du maraîchage pour se concentrer sur l'arboriculture, la réduction de la masse salariale de la ferme. Les deux frères sont seuls à l'année sur la ferme. Ils sous-traitent le greffage, la taille des fruitiers matures (ils préfèrent bichonner eux-mêmes les plus jeunes arbres), font appel à 10 salariés en période de récolte et en embauchent jusqu'à 20 pour la cueillette des cerises.
La récolte et le conditionnement se fait à la main à l'aide d'une calibreuse permettant de trier les pommes et les poires selon leur poids.

Ils ont maintenant pour projet d'augmenter leur capacité de stockage devenue trop faible par rapport à leur production. Ils vont également changer de technologie de groupe froid afin de générer un froid suffisamment humide pour éviter le fletrissement des fruits sans avoir recours à de l'atmosphère contrôlée (stockage dans de l'azote gazeux). Ils seront ainsi capables de proposer des pommes 10 mois sur 12.

 
Pomme - Les vergers de Barbieux Conservation des pommes - Les Vergers de Barbieux Royal Gala - Les vergers de Barbieux
 

Comment cultivent-ils ?

Produire en bio implique certains changements très importants et parmis lesquels l'installation de filets anti-insectes (qui protègent également les fruits de la grêle et des oiseaux). Ils sont fermés juste après la fécondation des fleurs et permettent de lutter efficacement, et sans chimie, contre une grande partie des ravageurs des fruitiers. Ils facilitent également le lâcher d'auxiliaires tels que des coccinelles et les syrphes qui permettent de combattre les attaques de pucerons.
Un autre grand changement est l'enherbement total des parcelles et le non travail des sols, nécessaire à la vie des auxilliaires. Seuls 1 rang sur 2 est tondu pour limiter la concurrence des herbes avec les arbres tout en préservant de la vie dans les sols. Les herbes semées ne le sont d'ailleurs pas au hasard : le mélilot, dont les racines sont toxiques pour les campagnoles, protège les racines des jeunes arbres.
En période de production les arbres sont systhématiquement irrigués et amandés en engrais (de la farine de plume pour apporter l'azote et du fumier de bovin pour la matière organique). L'irrigation se fait de plus en plus au goutte à goutte, permettant ainsi d'économiser 50% d'eau par rapport à une irrigation par aspertion.
Cyril et Pierre-Baptiste ont également bien fait évolué les techniques de taille des arbres
afin d'optimiser le murissement et la récolte.
Malgré toutes les techniques de préventions, certaines maladies touchent tout de même les arbres. Le cuivre et le soufre sont alors utilisés pour lutter contre les maladies fongiques tels que la tavelure, la rouille du poirier, ou encore la cloque du pêcher.

 

Quels sont leurs canaux de commercialisation ?

Ils vendent leur production sur deux marchés, à des magasins bio spécialisés dans la région Lyonnaise ainsi qu'à des plateformes telles de De la Ferme au Quartier.
Ils ont néanmoins des difficultés à écouler leur production d'abricots qui arrivent à maturité en période estivale creuse dans la région. C'est cette même raison qui les pousse à privilégier des variétés tardives de pommes et de poires dont la récolte arrive en fin d'été, au moment où les débouchés repartent à la hausse.